Alors Voici ma première fanfiction ! Soyez indulgents mais juste quand même dans vos commentaires lol !
Elle n'est pas encore fini, j'espère la terminer dans les mois à venir, en attendant vous avez de quoi lire un peu qand même ! ^^

Titre : Y'en a marre
Genre : NC17 ( y'aura une ou plusieurs scènes de Lemon )
Les personnages sont la propriétés de Tsukasa Hojo ( pour la plupart ), j'en ai inventé un ou deux ! ^^
Bonne lecture !





Résumé :

Kaori en a marre de la situation entre Ryo et elle. Il ne se décide toujours pas à lui avouer ses sentiments, et elle craque. Après tout, c'est une femme du nouveau siècle, à elle de prendre les choses en main et de lui faire avouer...oui mais comment ? Elle est bien trop timide et a bien trop peur de se faire rejeter pour un affrontement direct...et la lumière se fit !

Chapitre 1 : Crétin

« Raaaaa ! Mais quel crétin !! Il m'énerve !!! Imbécile ! Je vais lui en donner moi du travesti mal fagoté ! Il gâche toujours tout ! Pour une fois, j’avais décidé de ne pas utiliser de massues, de le réveiller en douceur, et même de m'habiller de façon plus féminine! Et tout ça pour quoi ? L'entendre dire ça !!! Raaaaa !!!! Crétin ! Andouille ! Obsédé du mokkori !!! ... alalala Ryo...pourquoi es-tu si blessant avec moi ? »

Des larmes commençèrent à rouler sur les joues rougies de Kaori. C'en était trop, elle craquait :

« Tu ne m'aimes donc vraiment pas ? Pourtant, j'avais cru après ce qui c'était passé avec le général Kreutz...je suis donc si moche ? Si peu féminine ? Si repoussante ??? Je n'en peux plus de tous ces un pas en avant, trois pas en arrière !! Quand vas-tu te décider clairement ? Ce n'est pourtant pas compliqué ! C'est oui ou...ou...- elle ne termina pas sa phrase, ayant peur de ce petit mot - Aaaah, j'en ai vraiment marre ! Je ne sais plus quoi penser, ni quoi faire... »

Kaori était arrivée devant le Cat's Eye sans s'en rendre compte, toute à ses pensées. Elle avait vraiment espéré que les choses changeraient depuis l'histoire avec le général Kreutz. Ryo lui avait avoué indirectement qu'il l'aimait, et après ça plus rien ! Elle ne le comprenait pas. Tout ce qu'elle voyait, c'est qu'elle souffrait de la situation. Ryo sortait toujours avec Mick dans leurs fichus cabarets, et il ne rentrait que tard dans la nuit. Elle le voyait à peine ! Alors ce matin, voulant profiter un peu de sa présence, elle avait décidé d'aller le réveiller plus tard que d'habitude, et de ne pas utiliser sa massue...Sans un bruit, elle pénétra dans la chambre de son partenaire et s’avança doucement vers le vaste lit. Elle eut le souffle coupé et le rouge lui monta aux joues quand elle vit qu'il était torse nu et que le drap avait glissé jusqu'à sa chute de reins...elle pouvait deviner ses fesses musclées et rebondies qu'elle avait toujours eu envie de toucher...

Elle se reprit à grand peine et s’assit sur le bord du lit. Tendrement son regard caressa la silhouette masculine et elle ne put résister à l’envie de toucher du bout du doigt son épaule découverte. Mon Dieu qu'il était beau ! Elle rêvait tellement de pouvoir caresser ce corps musclé, si bien fait, de s'abandonner dans ses bras si forts et protecteurs...elle en eut un frisson, elle n'en pouvait plus de cette tentation, elle avait chaud, très chaud. Ryo la mettait dans tous ses états.

Elle se pencha alors à l'oreille de Ryo qui dormait comme un bébé et lui souffla d'une voix suave : « Ryo, réveilles-toi, c'est l'heure... », n’obtenant qu’un grognement elle insista « allez, debout gros paresseux ! », cette fois- ci Ryo bougea, et prononça de sa voix libidineuse un « Saeko, ma douce, encore un coup », tout en embrassant son oreiller. Kaori rongea son frein pour ne pas lui envoyer une massue. Encore une fois la dure réalité la rattrapait. Il rêvait de Saeko et pas d'elle...Elle eut un soupir de découragement. D'un pas vif, elle s’éloigna du lit et ouvrit en grand les rideaux puis les volets de façon brutale avant de sortir de la chambre en claquant la porte.

Ryo était décontenancé, pas de massue ce matin ! Il se rabroua, se leva et se dirigea de suite dans la salle de bain. Son mokkori était toujours présent. En effet, la sensation des yeux de Kaori qui regardait intensément son corps, puis le frôlement de son doigt sur son épaule avait eu raison de lui. Il avait bien cru qu'il allait craquer et la prendre dans ses bras avant de lui faire sauvagement l’amour tant son envie d’elle avait été grande. Sentir son souffle chaud et doux contre son oreille, la savoir si proche était un vrai supplice. Alors comme d'habitude, pour freiner ses ardeurs, il avait prononcé ces mots qui avaient le don d'énerver au plus au point sa Kaori. Il eut un petit sourire. Si elle savait dans quel état elle le mettait ! Alalala. Il allait devenir dingue. Il savait qu'il la faisait souffrir. Cela faisait déjà un mois depuis sa déclaration indirecte, et il n'avait toujours pas fait un pas envers elle. Sa seule excuse était qu’ il avait peur. Peur d'entraîner totalement Kaori dans son monde si noir, peur de la perdre. Il savait qu'il était lâche en agissant ainsi mais c'était plus fort que lui. Alors il l'évitait. La faisant souffrir davantage et s'en maudissait.

« Kaori...si tu savais, tu es tout ce que j'ai, je sais ce que tu ressens pour moi, mais je ne peux pas. Je ne supporterai pas de te perdre. Pardonne-moi...mais je ne sais plus quoi penser ni quoi faire... ».

D’un geste rageur il arrêta le jet d’eau chaude et sortit de la douche pour regagner sa chambre. Rapidement il enfila un jean et tee shirt avant de rendre à la cuisine. Le spectacle inattendu qui l’accueillit fit bondir son cœur dans sa poitrine. Il était midi et Kaori préparait le repas avec énervement, jugea t-il à sa manière de couper les légumes. Mais, elle avait mis une mini jupe noire qui épousait merveilleusement ses hanches avec un haut rouge à manches courtes, il ne la voyait que de dos mais elle se retourna pour prendre le sel posait sur la table et il vit que le haut laisser apparaître un beau décolleté. Il déglutit difficilement. Si Kaori commençait à s'habiller sexy, il n'était plus sûr de pouvoir résister bien longtemps...

Il rentra dans la cuisine et s'assit à table. Il la dévorait du regard. Elle était toujours de dos mais tout aussi désirable, même en préparant la cuisine...des images interdites au moins de 18 ans apparurent dans son esprit mokkorien. (nb : vite lesquelles )

Il se leva et s'arrêta à 2 centimètres de sa partenaire. Elle se retourna, étonnée, voulant savoir ce que Ryo lui voulait. Elle avait de la farine sur la joue, Ryo se pencha et lui lécha la joue doucement pour la lui enlever. Le désir brûlait dans ses yeux, Kaori ne put résister à ce regard de braise et se jeta sur ses lèvres. Un baiser passionné, fougueux, presque sauvage, s’engagea entre nos deux héros. Ils ne pouvaient plus s'arrêter, d’ailleurs, ils ne le voulaient pas. Cela faisait si longtemps qu’il attendaient ce moment. Les mains de Ryo parcouraient le corps si divin de sa partenaire se repaissant de ses courbes si affolantes, alors qu’elle lui massait sensuellement le dos. Le corps en ébullition, Ryo la fit s’asseoir sur la table après avoir repoussé d’un geste brusque les légumes qui y trônaient, et se mit entre ses jambes. Elle l'entoura de ses dernières et l'étreinte devint encore plus intense. Ils étaient littéralement consumés par le désir l'un de l'autre. Les doigts fébriles, Kaori enleva le tee shirt de son amant et caressa son torse de petits baisers. Mais elle n’eut pas l’occasion de poursuivre plus loin sa délicieuse exploration. Déjà, elle sentait une main douce et ferme lui saisir la nuque tandis qu’une bouche chaude venait embrasser avidement son cou, titillant la peau si sensible avant de descendre jusqu'à la naissance de sa poitrine où une main massait déjà un de ses seins. « Ryo...Ryo... »

« RYO ! Tu m'écoutes ??? Je t'ai dit de mettre la table ! »

Ryo sursauta. Ce n'était qu'un rêve...un de plus. Il allait vraiment craquer mais il ne devait pas. Alors pour reprendre contenance il lui sortit :

« Oh eh ça va ! Je ne suis pas sourd ! Je vais te la mettre ta table, pas besoin de me crier dessus, espèce de travesti mal fagoté ! ». (NB :retiens moi retiens moi ou je vais lui faire sa fête a cet imbécile !!)

Il regretta tout de suite ses mots quand il vit sa partenaire devenir rouge de colère. Il s'apprêtait à recevoir la massue habituelle mais rien ne vint. Kaori le regardait d'un air noir, elle s'avança, sortit de la cuisine et deux minutes plus tard, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer brutalement.
« Pardonne-moi mon ange, mais il le fallait... ».

Chapitre 2 : Miki à la rescousse !

Kaori entra dans le café l’esprit encore torturé par les douloureuses paroles de son partenaire quand une bonne odeur de café chaud vint lui chatouiller les narines lui apportant un peu de réconfort. Quand elle avait un souci, et en particulier quand cela concernait son fichu partenaire, elle venait toujours se réfugier ici où la bonne humeur et le charmant sourire de Miki l'accueillaient chaleureusement.

« - Bonjour Miki, fit Kaori avec un petit sourire, en allant s'asseoir directement au comptoir, comme à son habitude.
-Bonjour ! Oh, toi, à ton air, je vois tout de suite qu'il s'est passé quelque chose ! C'est encore Ryo et sa bêtise ? Celui là je vous jure ! Un jour je vais me le faire ! dit Miki passablement énervée de voir son amie toujours aussi triste à cause de la même personne.

Elle pensait, elle aussi, que Ryo allait enfin s'engager et que ses amis pourraient enfin connaître le bonheur d'être à deux. Mais au contraire, Ryo avait encore choisi de se défiler. Une lueur de tristesse traversa le beau regard de Miki. Elle se sentait très peinée pour sa meilleure amie, voulant la voir heureuse et épanouie au bras du seul homme qu’elle ait jamais aimé. Quand est-ce qu'il allait enfin se décider cet idiot ?

- Dis pas ça, Miki, c'est moi qui vais me le faire ! Répondit Kaori avec une pointe de colère dans la voix.
- Eh bien ! Il a dû vraiment dépasser les bornes pour que tu dises un truc pareil ! Raconte-moi, enchaîna Miki, tout en lui servant une tasse de café noir bien chaud.
- Oh non, pas plus que d'habitude, mais je craque face à son attitude si détachée et indifférente après ce qu'il a dit... ». Une jolie teinte rosée vint colorée ses joues alors qu’elle repensait aux paroles que lui avait dit son partenaire un mois plus tôt.

« Pour celle que j'aime, je survivrai par tous les moyens, c'est ça ma façon d'aimer ».

Ce jour là, son coeur avait explosé de joie. Enfin il avait avoué, même si c'était indirectement, qu'il l'aimait et elle s'était retenue pour ne pas lui sauter au cou et l'embrasser...mais le moment ne s'y prêtait pas alors elle s’était contenter de se lover tout simplement contre son torse. Que c'était bon cette sensation, être dans ses bras, sentir son coeur battre, son parfum l’enivrer. Elle aurait pu rester ainsi éternellement...

Puis, il avait recommencé à sauter sur toutes les belles passantes qu'il voyait, à traîner dans les cabarets jusqu'à pas d'heure, ne lui adressant presque plus la parole.

La jeune nettoyeuse se prit la tête entre les mains. Elle se sentait à bout. Elle voulait une réponse claire et nette, que leur relation soit clairement définie. Et si ce pervers ne le comprenait pas et ne le faisait pas, ce serait à elle d’agir ! Oui, mais comment ? Elle n'oserait jamais, avec sa timidité maladive. Surtout quand il s'agissait de Ryo, elle perdait tous ses moyens ! A moins que...

« - Kaori ! T'es toujours avec moi ? » Lui dit Miki qui voyait que son amie ne l'écoutait plus.
Lentement, Kaori releva la tête et fixa la barmaid. Surprise, Miki vit une lueur nouvelle briller dans les yeux de son amie. Une lueur déterminée et malicieuse. C'était sûr, son amie avait quelque chose en tête.

« Miki ! J'ai besoin de toi. Mais ne pose aucune question s'il te plait, je t'expliquerai tout plus tard, quand j'aurai une réponse...tu me promets ? Demanda précipitamment Kaori, les yeux brillants d’excitation.
- Euh, eh bien, d'accord, je te le promets mais t'as intérêt à tout me dire quand tu auras ta fameuse réponse ! Répondit la barmaid très étonnée par la demande de son amie. En quoi je peux t'aider ?
Un court instant Kaori retint son souffle, elle sentit sa détermination flancher. Non elle ne devait pas se rétracter ! Résolument elle planta son regard noisette dans celui de son amie et lâcha « hypnotise moi ».
-Quoi ?! Mais pourquoi tu veux que je fasse une telle chose ? Dans quel but ? Je suis perdue Kao- Chan ! S’exclama la jolie brune, totalement déroutée.
Kaori se mordit la lèvre. Miki l’observait d’un œil scrutateur la mettant mal à l’aise. Poussant un faible soupir elle finit par dire :
Excuse moi Miki mais tout ce que je peux te dire c’est que si je tiens tant à ce que tu m’hypnotise c'est pour me débarrasser de ma timidité...s'il te plait Miki, fais ça pour moi. J’ai besoin de ton aide. Je ne peux rien te dire maintenant car je ne sais pas encore exactement comment je vais m'y prendre, mais je ne veux plus être aussi timide ni aussi gauche dès qu'un homme m’adresse la parole...avoua Kaori, le teint de nouveau rouge.
Un immense sourire illumina le visage de l’ex mercenaire. Elle comprenait enfin la véritable motivation de son amie.
-Ah d'accord, je vois ! Mademoiselle veut rendre jalouse une certaine personne que je connais ! D'accord, j'accepte ! Mais je te préviens, je ne peux pas te dire exactement comment tu vas réagir à mon hypnose... il se pourrait bien que tu te mettes à sauter sur tout ce qui bouge ! Dit Miki avec un large sourire. La réaction de Kaori ne se fit pas attendre, rouge de honte, elle répondit d'un ton confus.
- Mais non ! Voyons, Miki ! Ça n'arrivera jamais une chose pareille, tu sais bien que...que.. y'en a qu'un qui m'intéresse...termina t-elle d'une toute petite voix.
Amusée Miki vit son amie crispait les poings sur sa jupe avant de lui faire face à nouveau. Pas de doute Kaori était bien décidée à ne pas reculer. Cette fois ci, elle tenait absolument à essayer d’acculer son partenaire dans ses derniers retranchements. Quand elle reprit la parole ce fut d’une voix ferme.
« - Allez, vas-y fais ce que tu dois faire je suis prête ! Reprit Kaori plus déterminée que jamais.
- Ok, c'est parti mais je t'avertis que cette hypnose ne sera que pour un laps de temps. J’ignore combien de temps cela fera son effet. Viens on va en haut, on sera plus tranquille, Umi remonte de la réserve. »
Rapidement elle contourna le bar et lança à son mari qui venait d’entrer dans le café : - Mon cœur je monte un instant avec Kaori pourrais tu t’occuper du café.
Prenant la jeune femme par la main elle l’entraîna à sa suite.
« Hm, oui. Bonjour Kaori », répondit Umi qui ne put s’empêcher de rougir sous le petit mot affectueux employé par sa femme.
Kaori lui renvoya son bonjour et elles montèrent.

Peu de temps après, la clochette du café retentit prévenant que des clients entraient. Deux têtes bien connues firent leur apparition.

« - Mikiiiii mon amouuuuuuuuuuuur, dans mes br...Ben où elle est ma douce Miki ? Fit un Ryo tout étonné de ne pas voir sa barmaid favorite.

« Et ma Kaori où est elle ?? couina Mick qui commençait à larmoyer.
Vous m'énervez tous les deux, bougonna Umi qui comme à son habitude nettoyait la vaisselle, laissez-les tranquilles, elles sont à l'étage, elles discutent ! Et n'allez pas les importunez, fit Umi plus fort en voyant Mick se diriger à pas de loup vers les escaliers.

- Roo, ça va tête de poulpe ! Si on peut même plus s'amuser, répliqua faiblement l’américain. Tu me sers un café, please ? Fit il en s'asseyant au comptoir, suivit de son homologue japonais.
- La même chose pour moi s'il te plait, ajouta Ryo. Tu sais pourquoi, elles sont montées ? Fit-il innocemment tout en essayant de dissimuler son inquiétude. Si Kaori était en haut avec Miki cela ne présageait rien de bon. Bof sûrement était elle en train de lui raconter l’incident de ce matin, pensa notre étalon pour se rassurer.
- Non, je n'en sais rien; un truc de filles, et puis ça ne nous regarde pas. Elles font ce qu'elles veulent! Répondit Umi d'un ton sec.
- Mouais... ».

Ils continuèrent de discuter pendant un quart d'heure jusqu'à l'arrivée des filles. Ni une ni deux nos deux pervers volèrent vers elles avec leur face d'obsédés. L'un se prenant un plateau de la part d'Umi, pas content que Ryo saute sur sa femme, et l'autre, un coup de genoux bien placé. Mick devint tout rouge sous le coup de la douleur éprouvée.

« - Kao- Chan, pourquoi tant de violence ??? Pense à Kazue ! Elle va t'en vouloir si tu abîmes son bel amant ! Crachota Mick d'une voix étouffée.
- Et tu pensais à Kazue en me sautant dessus peut-être ? Répliqua Kaori avec un sourire en coin.
- Mais tu sais bien que toi c'est différent ma belle, lui répondit Mick d'un air charmeur, en allant s'asseoir difficilement tout de même au comptoir.
- C'est cela oui ! » Fit Kaori en riant.

Ryo qui avait observé toute la scène, après s'être extirpé du plateau, ne comprenait pas ce qui arrivait à sa partenaire. Elle avait certes rembarré Mick, mais pas de la même manière que d'habitude...pas une seule massue, même une toute petite, n'avait volé depuis ce matin. Alors pour en avoir le coeur net, il décida de revenir à la charge malgré ce qui c'était passé ce matin.

« - De toute manière, c'est une folle, après les massues, voici les coups de genoux dans les bijoux de famille ! Totalement violente et agressive. Elle ne trouvera jamais personne ! Qui voudrait d'une folle furieuse ??? » glissa t-il sournoisement tout en préparant mentalement à recevoir sa punition. Mais telle ne fut pas le cas.

Les poings serrés, Kaori sentait montait en elle une rage sans précédent. Un instant elle crut qu'elle allait le trucider sur place ! Comment oser t-il lui dire ça ! Il dépassait les bornes. Fermant les yeux elle tenta de contrôler la rage qui montait en elle. Elle n'allait pas lui donner le plaisir de la voir se mettre en colère ou de pleurer, et encore moins de se servir de sa massue. Ça non ! Puis elle comprit une chose...Un léger sourire en coin ourla ses lèvres. Féline, elle s’avança vers le nettoyeur.

« - Tss-tss, mon pauvre Ryo, tu me fais pitié. J'ai bien compris ton petit jeu ! Fit elle en s'approchant dangereusement de lui. Mes massues te manquent tellement ? Tu ne serais pas un peu maso ? Ah ah ! L'étalon de Shinjuku aime les mauvais traitements ! C'est vraiment à mourir de rire ! susurra t- elle un sourire moqueur aux lèvres.
Incapable de réagir, Ryo vit sa partenaire le défier du regard avant de lâcher.
« - Ecoute moi bien Ryo Saeba. Tu vas regretter tes paroles ! Je vais te prouver que je peux attirer des hommes ! Tu vas voir! Tu vas t'en mordre les doigts ! Reprit Kaori tout en posant un doigt sur le torse de Ryo. Tu vas le regretter amèrement, ajouta t-elle tout en se penchant à l'oreille de son partenaire, oh ça oui ! »

Satisfaite, Kaori se tourna vers ses amis et les salua d’un ton désinvolte avant de sortir du café. L’image de la tête déconfite de Ryo lui arracha un sourire de triomphe.Il n'avait pas su quoi répondre; preuve qu'elle l'avait dérouté ! A nous deux Ryo, tu vas regretter tes mots...pensa t-elle en se dirigeant vers le centre de Shinjuku, quartiers des grands magasins.

Ryo n'en revenait pas ! Où était passé sa Kaori ? Timide, à fleur de peau, toujours prête à exploser dès qu'il lui faisait une remarque désobligeante...Décidemment, depuis ce matin plus rien n'allait. Peut-être que Kaori avait décidé de lui en faire baver pour avoir, encore une fois, fait marche arrière...quel andouille il avait été ! Maintenant, à cause de son indifférence et son attitude équivoque, elle allait séduire des hommes! Et si elle se laissait faire par l’un d’entre eux? S'il la perdait vraiment cette fois ? Son sang ne fit qu'un tour à cette éventualité Et si elle avait déjà rencontrer quelqu'un d'autre ? (NB : arrête de cogiter et agit !!). Non ! Cela n'était pas possible ! Il fallait qu'il en ait le coeur net ! Sans prêter attention à Miki qui était furieuse de sa conduite insultante envers Kaori, il se leva et sortit du Cat’s Eye pour se filer sa partenaire. Il n’était pas fier de ce qu’il allait faire mais il devait savoir ce qu’elle manigançait !

Mick, voyant son meilleur ami perturbé, décida de le suivre pour voir ce qu'il avait en tête. Le comportement de Kaori et ce qu'elle avait dit à Ryo l’avaient tout autant décontenancé que son homologue.

Seul derrière son bar, Umi resta imperturbable, sachant pertinemment que sa femme allait lui raconter quelques petites choses...

Chapitre 3 : Une rencontre inattendue !

Kaori marchait d'un pas vif et déterminé vers une boutique de vêtements. Une boutique où elle était sûre de trouver ce qu'il lui fallait pour faire tourner la tête à son partenaire et, par la même occasion, faire sauter de joie la propriétaire. Elle eut un petit sourire en imaginant la tête qu'allait faire son amie en entendant sa demande. Résolument, elle entra dans le magasin de mode.

« - Bonjour Eriko ! Salua Kaori d'un ton enjoué, tout en faisant la bise à son amie d’enfance.
- Kaori ! Quel plaisir de te voir ! Tu as l'air en forme dis donc !! A ton regard, je devine que ça a un rapport avec ton partenaire ! Fit la styliste d'un air malicieux.
- Ah ! Ah ! Ah ! On ne peut rien te cacher ! Effectivement, j'ai un service à te demander : habille-moi de la tête au pied ! Je veux des fringues classes et sensuelles, des fringues que Ryo affectionne particulièrement...enchaîna notre reine de la massue.

Le ton assuré de la jeune femme étonna fort Eriko qui connaissait bien la nature si prude de Kaori. Mais elle n’allait pas la blâmer. Cela faisait si longtemps qu’elle attendait d’entendre de telles paroles de sa bouche qu’elle aurait bien le temps de se poser des questions sur ce changement si suspect ! Aussi ne cacha t-elle pas sa joie face à ce revirement.

- Et bien, bien sûr Kaori ! Je suis plus que ravie de pouvoir t'aider à enfin séduire ton partenaire et à faire ressortir ta beauté et ta féminité, ma chère ! Mais je dois t'avouer que tu me surprends ! Je pensais voir apparaître la petite rougeur habituelle sur tes petites joues, mais rien du tout ! Et je dois dire que j'adore ça !! Ah ah ! Enfin la Kaori prête à se battre et à sortir les griffes !! Ça va être génial ! J'aimerai tellement voir la tête que fera Ryo en voyant ta nouvelle garde robe ! Fit Eriko les yeux pleins d'étoiles
Kaori ne put s’empêcher de sourire. Elle avait eu raison de s’adresser à Eriko. Apparemment celle-ci était prête à l’aider sans trop poser de questions.
- Mais au fait, reprit Eriko, quand tu dis de la tête au pied, ça veut aussi dire les sous-vêtements ? Murmura t- elle d’un air coquin en se penchant légèrement vers la moitié de City Hunter.
- Absolument ! répliqua la jeune femme sans se démonter. J'en veux des sensuels et suggestifs sans qu'ils soient trop osés ! Il va en baver, répondit Kaori, le regard conquérant.
- Ooooh ! Tu ne pouvais pas plus me faire plaisir ma belle ! On va s’amuser !! Attends, je vais fermer la boutique et donner congés aux vendeuses ! On sera plus tranquille. »

Ce qu'elle fit très vite; Eriko était sur un petit nuage ! Elle était tellement contente pour son amie ! Elle espérait de tout coeur que la nouvelle garde robe qu'elle allait lui concocter fera craquer Ryo et plus encore...
Survoltée, elle retourna auprès de son amie et l'envoya dans la cabine d'essayage. L'après-midi allait être longue, il n'y avait pas de temps à perdre !

« - Au fait, Kaori, pourquoi tout à coup, tu te décides à séduire ton partenaire ? Pourquoi ce changement de comportement si brutal ? Dit Eriko toujours étonnée par l’attitude si sûre de la jeune femme.
- Ah, désolée Eri, je ne peux rien te dire. Du moins pour le moment, c'est mon petit secret. Je te raconterai que si cela fonctionne, je préfère si ça ne te dérange pas ; répondit Kaori qui ne se sentait pas encore prête à parler de sa stratégie, qui d'ailleurs était encore à mettre au point...
- Bon d'accord, comme tu voudras, abdiqua Eriko. Mais je te préviens que si ça réussit, ce que je ne doute pas, tu auras intérêt à tout me raconter sous peine de harcèlement ! Te voir faire tant de mystère attise ma curiosité ! Mais bon, pour l'instant place à ton relookage ma chérie ! » fit Eriko, plus excitée que jamais.

Toutes à leurs essayages, elles n’avaient nullement conscience qu’au dehors une personne tentait vainement de deviner ce qu’elles mijotaient dans la célèbre boutique de mode. En effet, Ryo s'était posté devant la boutique d'Eriko pour voir ce que faisait sa partenaire. Prit dans son observation, il n'entendit pas Mick arriver derrière lui.

« - Alors, qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Tu mattes ? Tu ne regardes pas ma Kaori tout de même ? Elle est en maillot de bain ? Fit Mick qui avait pris son air libidineux en imaginant Kaori dans un maillot des plus échancré.
- La ferme, l'amerloque ! Et arrête avec tes pensées libidineuses sinon t'auras une entrevue avec mon Python, compris ?! Cria Ryo qui n'appréciait pas d'avoir était pris sur le fait, et encore moins que Mick bave sur SA Kaori !
- C'est la meilleure, ça ! s’écria ce dernier faussement outré. C'est môssieur le pervers qui me dit d'arrêter ??? Moi je crois plutôt que t'es jaloux, hé hé !!! Tu supportes qu'un autre puisse avoir de telles pensées envers ta partenaire adorée ! Asséna Mick avec un sourire en coin, fier d'avoir percé à jour son ami.
- Je t'ai dit de la fermer ! Je ne regardais pas du tout Kaori d'abord ! Et puis pourquoi t'es là ? Va donc retrouver ta Kazue et fiche-moi la paix ! Dit Ryo des plus énervé.
- Ok, ok ! Du calme mon vieux ! Je te laisse mais tu sais quoi ? T'es trop mignon tout plein quand tu t'énerves mon Ryo- chou !!! Ajouta l'américain avant de déguerpir vite fait bien fait en voyant Ryo sortir son arme très en colère !

« - Pff quelle andouille, celui-là ! Bon en attendant qu'elle sorte, je vais aller draguer quelques donzelles, ça me changera les idées, et puis je vois rien de toute manière... », Pensa Ryo qui s'éloigna de la boutique, la mine contrariée, très vite relayée par sa face d'obsédé.

Trois heures plus tard, Kaori ressortit du magasin de son amie, les bras chargés de paquets ! Elle avait vraiment de tout ! Hauts, robes, pantalons, jupes, chaussures, sous-vêtements, tous plus classes et sensuels les uns que les autres ! Elle se sentait sur un petit nuage. Eriko n'était pas une grande styliste pour rien ! Avec ça, elle était sûre de rendre fou de désir son partenaire et qu'il allait vite craquer ! Elle se surprit elle-même à penser de telle manière !
Miki n'y était pas allait de main morte avec son hypnose ! D'ailleurs, elle la soupçonnait d'avoir fait quelque chose en douce mais elle ne savait pas quoi. Elle l'avait vu à son air coquin et son petit sourire en coin. Elle avait voulu en savoir plus mais Miki descendait déjà l'escalier pour rejoindre les hommes en bas dont elles avaient entendu les voix. Mais bon, tant pis ! Elle verrait bien. Elle savait que son amie ne lui ferait jamais rien qui lui porterait préjudice, enfin...elle l'espérait !

Tout à ses pensées, elle ne fit pas attention à devant elle, et elle percuta un homme de plein fouet, déséquilibrée, elle tomba par terre alors que ses paquets se vidaient de leurs contenus. Très vite, elle remit ses achats en place tandis qu’au dessus d’elle une voix contrariée se répandait en excuses.

« - Oh pardon Mademoiselle, je ne vous avais pas...Kaori ??? C'est bien toi !!! ça alors !!! Quel coup du destin !! Jamais je n'aurais pensé te croiser ici ma chérie (NB il est bien familier celui la  grr)! Dit l'inconnu en lui tendant la main, avant de la serrer chaleureusement dans ses bras.
- Mais...euh...on se connaît ? Je ne me souviens pas de vous...fit Kaori qui se dégageait de ses bras, totalement éberluée par cet homme si familier avec elle (NB qu’est ce que je disait !!!).
- Mais enfin Kao !!! C'est moi ! Makoto ! Makoto Ristuki !!! Le lycée ! Tu te souviens ??
- Oh ! Mais oui !! Bien sûr ! Excuse-moi Mako ! Je ne t'avais pas reconnu. Tu as tellement changé ! Tes cheveux ont poussé, tu t'es fait blond et t'as grandi ! Ah ! Ah ! Je suis tellement heureuse de te revoir ! Répondit-elle en lui sautant au cou. Viens, on va aller dans un café, et tu vas me raconter ce que tu fais de nouveau à Tokyo ! Reprit Kaori tout en l'entraînant vers le café le plus proche.

De loin, un homme avait tout vu de la scène. Ses poings étaient serrés, à s’en blanchir les jointures. La mâchoire contractée, le regard plus noir que jamais, il regarda la jeune femme s’éloigner au bras de l’inconnu.

« Kaori... » souffla t-il avant de tourner les talons, le coeur lourd.

Chapitre 4 : Makoto Ritsuki

Kaori et son compagnon avaient pris place dans un petit café sympa qui venait d'ouvrir : le « Petit Paris » et qui faisait fureur avec sa déco à la frenchie et son ambiance des années 30 (en France).

« - Alors Mako ! Raconte-moi tout ! Je n'en reviens toujours pas d'être tomber sur toi ! C'est vraiment super. Ça fait bien 8 ans qu'on ne s’était pas vue ! Tu as réalisé ton rêve ? T'es devenu célèbre en Europe ?
L’impatience de Kaori fit sourire Makoto. Il reconnaissait bien la son amie, toujours aussi nature et soucieuse des autres. Comme elle lui avait manqué !
- Ah! ah! Doucement Kao- Chan ! Ton enthousiasme fait plaisir à voir. Je suis très touché merci, ma chérie, répondit-il en lui prenant la main. Et bien pour te répondre, effectivement j'ai mon petit succès ! Je me suis installé à Madrid. Je bosse pour une grande boîte de mode espagnole qui arrive, d'ailleurs, bientôt sur le marché japonais. Donc je leur fais leurs photos et je participe à la création de certains de leurs models ! Tu verrais Kao- Chan, c'est tellement merveilleux ! Je bosse avec des gens incroyables ! Mais je dois dire que le Japon m'a manqué. J'y reviens quand j'en ai le temps, mais ce n’est pas simple D'ailleurs, j’ai un aveu à te faire, fit il en se penchant légèrement vers la jeune femme, tu sais, quand je t'ai reconnu, mon coeur à rater un battement ! MA kao- Chan en face de moi ! C'était à peine croyable ! Tu n'as pas changé, toujours aussi jolie ! Avec la beauté d'une femme accomplie en plus ! Finit-il avec un petit clin d’oeil.
Un petit sourire gêné affleura sur les lèvres de Kaori, mais elle ne rougit pas. Une fois de plus, elle remercia secrètement Miki.
- Ah ah ah ! Toujours aussi charmeur toi ! Mais merci ! T'es pas mal non plus, mon cher, fit-elle en lui renvoyant son clin d’oeil. En tout cas, je suis très contente pour toi. Tu as réussi, c'est génial ! Tu te rappelles quand on faisait des photos dans ton studio ? Les crises de fous rire ! Qu'est-ce qu'on a pu délirer ! Ça me manque je dois dire ! Murmura t elle nostalgique.
- Eh oui, c'était le bon vieux temps ! N'empêche, je dois te dire que tu es l'un de mes models favoris. J'adorais te prendre en photo ! T'étais si naturelle ! Avec ton habituelle rougeur sur les joues dès que je te faisais un compliment ! D'ailleurs ça a changé ça ! fit le photographe en regardant attentivement son amie , dis moi tu es devenue du genre femme fatale ma puce ?
- Mais non ! s’écria la nettoyeuse en agitant les mains. Ah ah ! Pas du tout ! Si tu savais ! Disons que c'est très nouveau... lâcha t-elle mystérieuse.

- Ah oui? Et pourquoi ça ? Dit-il très intéressé par l'air mystérieux que prenait Kaori.
- Oh, eh bien, je ne te dirai rien pour le moment ! C'est un secret ! Lui répondit-elle dans un sourire.
- D'accord ma chérie, je n'ajouterai rien ! Alors et toi ? Qu'est-ce que tu deviens ?

Comme elle s’y attendait Makoto avait finit par lui poser la question qu’elle redoutait tant. Pendant un instant, elle fixa du regard le photographe qui lui souriait tendrement. Elle hésitait à lui mentir. La curiosité du photographe était légitime et puis ils avaient été si proches autrefois. Mais elle ne pouvait lui révélait qu’elle était la moitié de City Hunter. Pour tout le monde ce nom était synonyme de violence et de meurtres. Non Makoto ne comprendrait pas. Lentement elle retira sa main de celle du jeune homme et lui dit :

- Je travaille, disons, comme détective privée. J'ai un partenaire...avec qui je vis.
- Aaaah ! Donc tu as un homme dans ta vie ? Vous êtes mariés ? T'as des enfants ? Taquina t- il sans s’apercevoir de la fugace lueur de tristesse qui avait traversé le regard noisette de Kaori.
- Houlà non ! Tu ne le connais pas...j'aimerai bien mais lui...c'est difficile de le cerner...répondit faiblement Kaori qui cette fois ne put dissimuler sa tristesse.
- Oh, désolée ma chérie d'avoir été si indiscret s’excusa t il aussitôt ...mais, si je puis me permettre, tu lui as avoué tes sentiments ? ne put il s’empêcher de demander.
Lentement la jeune femme baissa le regard. Miki l’avait peut être débarrasser momentanément de sa timidité mais pas de la souffrance qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle pensait à sa relation équivoque avec Ryo. Et cette fois encore elle ne sut que dire à Makoto. Pourtant, elle aurait du savoir qu’il lui poserait cette question qui somme toute était innocente. A nouveau elle fit face à son ancien camarade de classe et lui avoua :
- Eh bien, je ne lui ai jamais dit, mais il le sait, et j'attends un geste de sa part...qui ne vient pas...alors disons que j'ai décidé certaines petites choses...
- Oh ! Toi je sens que tu as une idée derrière la tête, je le vois à ton regard qui brille. T'es sûre de rien vouloir me dire ? Osa Makoto.
- Mako, si t'es d'accord j'aimerai qu'on sorte demain soir, ça te dirait ? Coupa Kaori.
- Ma chérie, tu sais bien que je ne peux rien te refuser ! Tiens voilà mon numéro, fit il en lui tendant une petite carte, appelle-moi ce soir vers 20h qu'on mette notre rendez-vous au point. Là, je dois te laisser ma belle, je dois filer voir ma soeur et ensuite j'ai un rendez vous de boulot assez important ! Peut-être un contrat sur Tokyo ! confia –il, le regard pétillant avant d’appeler le garçon de café.

Rapidement il régla l’addition et aida Kaori à se lever. Celle-ci ne put s’empêcher de sourire Makoto était aussi galant que dans leur jeunesse. Heureuse, elle se laissa entraîner vers la sortie :
- Mako, c'est génial !!! Je suis trop contente ! s’écria Kaori. J'espère que tu vas l'avoir ! Répondit-elle dans un grand sourire.
- Bon, je t'appelle ce soir ! Continua t-elle, Au revoir Mako. Bon courage pour ton rendez-vous et bonjour à toute ta famille !
- Merci ma Kao- chan. Toi aussi. Et faudra que tu me présentes ton partenaire un de ces jours, fit- il avec un clin d'oeil avant de la serrer fort dans ses bras et de lui donner un baiser dans les cheveux. A bientôt ma puce.
- Bye Mako ! Lui répondit-elle avec un grand sourire illuminant son visage.

Et Makoto partit, en laissant derrière lui, une Kaori toute heureuse de cette rencontre si inattendue !
Tout en le regardant partir, elle pensa :
« Désolée, Mako mais tu ne sais pas ce qui t'attends...Ah Ryo, qu'est-ce qu'il ne faut pas que je fasse pour que tu réagisses enfin ! ». Ce qu’elle espérait c’était que son ami ne lui en veuille pas pour ce qu’elle allait faire...

De son côté, Ryo était rentré à l'appartement. Affalé sur le canapé, il tentait vainement de fixait son attention sur l’un de ses journaux qui avait échappé au grand nettoyage de Kaori. Mais c’était peine perdue. Il ne cessait de revoir son ange sourire à cet homme. Une colère sourde s’empara de lui et d’un geste brusque, il rejeta le magazine. D'un pas las, il se dirigea vers le buffet où il sortit un verre et une bouteille de whisky. Il n'y avait toujours eu que l'alcool pour oublier tous ses soucis. Il y avait aussi le sourire de Kaori, mais maintenant...son sourire...il n'était plus que pour lui...Il la revoyait se jetant dans les de cet homme...Il avait cru que la terre s'ouvrait sous ses pieds et qu'il tombait dans un gouffre sans fin. Kaori...SA Kaori dans les bras d'un autre...mais il l'avait bien cherché aussi; à force de toujours la rejeter, elle s'était précipité dans les bras d'un autre. Comment lui en vouloir ? Tout était de sa faute à lui...Pourquoi n'arrivait-il jamais à aller jusqu'au bout de ses sentiments avec elle ? Il l'aimait, il le savait, mais il y avait toujours quelque chose qui le retenait de le lui dire. Et maintenant, c'était trop tard... D’après ce qu'il en avait vu, elle avait l'air vraiment très heureuse de le voir, comme voir quelqu'un que l'on aime...A cette pensée, sa main se crispa sur le buffet et rapidement il but cul sec son deuxième verre. L'alcool brûlant dans sa gorge lui fit du bien. S'il le pouvait, il irait voir cet avorton et le massacrerait de son python, pensa t-il d'un regard noir, impitoyable. Il ne supportait pas l'idée de la savoir avec lui...si ça se trouve, ils étaient chez lui...elle, découvrant les plaisirs de la chair dans les bras d'un autre homme que lui...Il vida un autre verre à cette idée. Il secoua la tête. Il ne devait pas penser à ça sinon il ne répondrait pu de rien quand il la verrait, hésitant entre la foutre dehors et la prendre sauvagement pour lui faire l'amour dans le salon afin de lui montrer combien qu'il l'aimait et la désirait...

Chapitre 5 : C'est parti !


Après le départ de Makoto, Kaori avait flâné dans les rues de Shinjuku. Chantonnant gaiement, le sourire aux lèvres. Elle avait remarqué le regard que lui jetaient les hommes. Comment ne s'en était - elle pas rendue compte plus tôt ? Elle s'en fichait, un seul homme comptait à ses yeux. C'était le seul, qui pour le moment, la rejetait mais il tomberait bientôt dans ses filets, et pour la vie...
Toute fière d'elle, elle prit le chemin de la maison, son ogre de partenaire allait râler si le dîner n'était pas prêt à temps. A cette pensée, elle sourit. Elle avait eu une excellente idée. Bientôt, tout allait changer...

Il était 19h quand Kaori poussa enfin la porte de l'entrée. Ryo qui avait guetté à la fenêtre le retour de son partenaire, se mit vite sur le canapé, prenant une de ses revues de pervers comme à son habitude. « C'est pas trop tôt, songea t-il le regard se posant sur sa partenaire, mon Dieu, quelle est belle... ». Son mokkori se manifestant, il détourna vite la tête au moment où sa partenaire se tournait vers lui.

«- Tiens, bonsoir Ryo, tu es déjà là ? Je vois qu'on est en forme...fit-elle, le regard posé sur le mokkori du nettoyeur. Elle doit être sacrément bien roulée la nana ! Bon, je dépose mes paquets et je fais le dîner », dit-elle en passant du coq à l'âne, ignorant totalement les corbeaux qui se baladaient dans la pièce.

Ryo n'en revenait pas ! C'était bien Kaori qui venait de parler ??? Et puis, encore une fois, pas une massue même pas une parole d'énervement ! Rien. Décidemment, Kaori se comportait de plus en plus bizarrement. « Pas de massue, elle s'habille sexy, me dit qu'elle va draguer, va voir Eriko, se jette dans les bras d'un type et parle de mon mokkori ouvertement ! Mais où est donc passé ma Kaori ? » se demanda Ryo, totalement dérouté et perdu.

La voyant revenir l'air radieux, il lança d'un ton se voulant indifférent :

« - Alors ta journée ?
- Super ! J'ai fait les boutiques, j'ai vu Eriko, on a discuté tout l'après-midi. On s'est bien amusées ! Et toi? répondit-elle, en oubliant exprès de lui parler de sa rencontre avec Makoto.
- Rien de spécial...T'as été voir au tableau des messages, si on avait une demande ? Demanda t- il en lâchant son magazine du regard.
- Oh, zut ! J'ai oublié ! Bah tant pis, j'irai demain », fit-elle d'un ton désinvolte avant de se diriger vers la cuisine sans se soucier le moins du monde de l’air complètement abasourdi de son partenaire.

« Non mais je rêve !!! Kaori qui oublie d'aller au tableau des messages !!! C'est la première fois, je crois bien, depuis 8 ans qu'on est partenaire ! Y'a vraiment quelque chose qui va pas...et si c'était ce mec ? On dit souvent qu'une femme amoureuse ne pense qu'à l'être aimé... » Ryo se rabroua. Il ne devait pas penser à ça. C'était peut-être qu'un ami...

Dix minutes plus tard, sortant de ses réflexions qui l'agaçaient, il se leva du canapé, et d'un pas las, se dirigea à son tour vers la cuisine. Une bonne odeur en sortait. Kaori comme à son habitude avait préparé un excellent repas pour son partenaire. Tout simple mais qui mettait déjà l’eau à la bouche de notre étalon.

Ryo ne parla pas beaucoup, toujours à se repasser la scène où Kaori se jetait dans les bras de ce crétin...D'ailleurs, elle aussi ne parlait que peu, occupée à mettre son plan au point. Le repas, se déroula ainsi dans cette ambiance calme et légèrement tendue.

Mais un petit incident survint au moment de servir le thé.
Kaori préparait le thé, une fois la table débarrassée. Ryo était parti au salon, attendant sa partenaire pour regarder un film.
Elle arriva 5 minutes plus tard, deux tasses fumantes en main. Mais malheureusement, elle buta contre l'un des pieds de la petite table du salon, et renversa un peu du liquide brûlant sur le pantalon de notre nettoyeur.

« - Waaaaaaaa !!! Ça brûle !!!! Purée !!!! Tu veux me tuer ou quoi ??? Et mon mokkori tu y as pensé ? Hein ? Ce serait une catastrophe s'il lui arrivait malheur ! Tu te rends pas compte !!! Couina Ryo qui se tordait sous la douleur.
- Pardon Ryo ! J'ai pas exprès !! Attends, bouge pas, je vais t'essuyer tout ça ! »

Elle prit des mouchoirs qui était sur la petite table et commença à s'exécuter. Elle essayait d'absorber le liquide mais elle ne réussit qu'à le torturer davantage. En effet, ses petites mains s'activaient bien trop prêt, au goût du nettoyeur, de son mokkori. Celui-ci commençait d'ailleurs à vouloir fièrement montrer le bout de son nez. Ryo sentait son self-control lui échappait petit à petit. Voir Kaori à genoux devant lui, s'appliquant à la tâche si près de son anatomie, le mettait dans tous ses états. Malgré lui, des pensées plus qu’osées commencèrent à s’insinuer pernicieusement dans son esprit mettant à mal son self contrôle.

Brusquement il se saisit des poignets de la jeune femme la contraignant s’à arrêter. Surprise Kaori regarda son partenaire qui la fixait étrangement le souffle légèrement saccadé. Elle n’eut pas l’occasion de s’interroger sur la réaction de Ryo que déjà celui-ci quittait brusquement le canapé. Elle le vit s’éloigner en toute hâte et monter les escaliers quatre à quatre avant de s’enfermer dans la salle de bain.

Le corps en ébullition, Ryo verrouilla la porte de la salle de bain avant de s’y appuyer lourdement. Il ne savait plus à quel saint se vouer. L’esprit en proie au doute, il se demanda si sa partenaire n’avait pas tout simplement voulu se venger de ses paroles désagréables du matin en le torturant ainsi. Rapidement il repoussa cette pensée. Le regard surpris que lui avait jeté Kaori quand il s’était saisi de ses poignets prouvait le contraire. Un gémissement rauque s’échappa de sa gorge. Comme il aurait voulu meurtrir ses lèvres qu’il devinait douces de ses baisers et changer ce regard surpris en un regard amoureux, enfiévré par le désir. Furieux contre lui-même il se détacha de la porte. Il devait se calmer et seul une bonne douche froide lui remettrait les idées en place.

Ce qu’il fit rapidement avant de regagner précipitamment sa chambre. Il ne voulait plus la croiser de peur de vraiment lui sauter dessus !

« Mon Dieu ! Ça devient de pire en pire ! Faut que je me calme sec ! Et toi aussi, compris ? Tu restes couché ! Pas de garde à vous devant Kaori ! Dit-il à son mokkori bien réveillé.
D'un pas lourd, il se dirigea vers son lit où il s'allongea, croisant les bras derrière la tête. Il n'avait sur lui que son caleçon. Il faisait bon dans sa chambre. Kaori avait pensé à lui mettre le chauffage.
« Il faut toujours que tu prennes soin de moi Sugar...un peu trop parfois » pensa t-il avec un petit sourire triste.

De son côté, Kaori qui avait regagné la cuisine, était restée perplexe face à l'attitude de Ryo. Pourquoi s'était-il sauvé comme ça si brusquement ? Puis il lui vint une pensée... Se pourrait il que son cher partenaire ait été troublé par sa présence ? Un large sourire apparut alors sur son visage. Si tel était le cas, elle parviendrait à son but plus vite qu’elle ne l’aurait cru...

Allègre, elle s’apprêtait à rejoindre sa chambre quand son regard se posa sur l’horloge qui ornait le mur du salon.
« - Ah zut ! Il est déjà 20h passé ! Faut que j'appelle Mako ! » Se dit-elle tout en se dirigeant vers le téléphone. Elle prit le numéro de celui-ci qu'elle avait laissé dans sa poche et composa le numéro.

« - Moshi Moshi ! Mako ? C'est Kaori ! Ça va toujours ? Commença t-elle gaiement.
- Kao- Chan ! Ça va très bien merci ! Tu m'appelles pour qu'on se voit alors ? Répondit-il tout content.
- Eh oui ! Je peux déjà plus me passer de toi ! Ah ah ! Ça te dit qu'on se fasse un restaurant puis qu'on aille danser ? Y'a une nouvelle boîte qui a ouvert ses portes dernièrement, une boîte de musiques latines ! Oui comme à l'époque ! C'est le « Pas Latino ». Donc on dit demain 20h ? On se rejoint devant le restaurant ! Tu sais lequel ! Pas besoin de te le rappeler ! Fit Kaori, le sourire toujours aux lèvres.
- Oui bien sûr ! Comment l'oublier ! J'avais peur qu'il n'y soit plus ! Bon ben c'est très bien ! A 20h demain, ma belle ! Bonne nuit ! Je t'embrasse fort. Dors bien. Répondit-il d'un ton des plus doux.
- Oui toi aussi. Moi aussi je t'embrasse. Bye »

Et elle raccrocha. Elle se mit chantonner tout en se dirigeant à la cuisine pour faire la vaisselle. Puis elle monta à sa chambre où elle s'endormit très vite après cette journée riche en émotions non sans une dernière pensée pour l'homme de sa vie.

Ce qu'elle ignorait c'est que Ryo avait tout entendu de la conversation qu'elle avait eue avec Makoto.
Il avait un de ces regards qui vous donne la chair de poule. Mais si on y regarde bien, on pouvait y percevoir une grande tristesse. Son ange s'éloignait de lui, il ne pouvait plus l'ignorer...

Elle l'avait appelé « Mako » preuve qu'elle le connaissait très bien. Elle avait dit « comme à l'époque », signe qu’elle le connaissait très bien et depuis longtemps. Avec horreur, il l'avait entendu terminer par « moi aussi je t'embrasse ». Elle le connaissait depuis longtemps et l'embrassait. Ryo n'imaginait pas d'autre baiser que celui de l'amour. Et le pire fut sans doute cette phrase « je ne peux déjà plus me passer de toi »...Il était dans cet état d'esprit où l'on ne pense que ce que l'on veut penser, où il n'y a que ce que l'on pense qui est forcément juste et qu'il en est pas autrement. Il perdait Kaori, Sa Kaori. Il ne voyait que ça, ne pensait qu'à ça. Mais au lieu d'aller dans sa chambre et de lui dire tout l'amour qu'il avait pour elle, il préféra s'habiller, et sortir de cette chambre, de cet appartement où il suffoquait pour aller dans un de ces cabarets où l'alcool et une fille de la nuit lui feraient oublier que son coeur saignait et hurlait à la mort.

Chapitre 6 : Incompréhension


Le lendemain matin, Kaori s'était levée d'excellente humeur. Le soleil brillait. Rien de tel pour mettre de bonne humeur ! Elle sauta du lit et s'enferma dans la salle de bain. Puis elle descendit à la cuisine comme à son habitude où elle prépara le petit déjeuner. Elle choisit de laisser son partenaire plus longtemps au lit et sortit de l'appartement, direction le tableau des messages.

Elle revint bredouille, aucun XYZ. Mais pour une fois cela tombait bien ! Elle n'avait pas besoin qu'une cliente sulfureuse pointe le bout de son nez. Elle arriva d'un pas joyeux à l'appartement. Elle ne fut guère étonnée de ne pas voir son partenaire, paresseux comme il était ! Le sourire aux lèvres, elle monta les escaliers en direction de la chambre du nettoyeur.
Mais là, surprise... Personne ! Peut-être était-il dans la salle de bain ? Elle s'y dirigea mais n'entendit aucun son. Elle redescendit vers la cuisine. Ryo avait apparemment prit son petit déjeuner. Il avait tout laissé sur la table comme à son habitude, ne rangeant rien.

« C'est bizarre quand même ! Pas un mot, rien ! Il m'évite ou quoi ? Il est peut-être au Cat's Eye... » Songea t-elle, toute étonnée du comportement de son partenaire.

Elle rangea vite la cuisine puis ressortit de l'appartement en direction du Cat's. Mais là encore pas de Ryo en vue. Aucun des deux tenanciers n’avait aperçu l’ombre du nettoyeur, encore moins Mick, arrivé dix minutes plus tard et après une bonne massue, et qui lui avait confirmé n’avoir pas vu son compère depuis hier.

Kaori était inquiète, ses amis aussi. Ce n'était pas le genre de Ryo de disparaître comme ça. Il laissait toujours un mot, même bref, à sa partenaire. Avec tout ça, il était déjà treize heures passé. Elle décida de rentrer chez elle, en espérant qu'il y serait, néanmoins, elle fut vite déçue. Toujours personne.

Elle mangea sans grand appétit, l'attendant toujours. Vers 14h30, elle reçut un appel. Elle sauta sur le combiné en espérant entendre la voix ténébreuse de Ryo, mais ce n'était pas le cas. C'était Makoto qui la prévenait qu'il aurait un peu de retard ce soir. Son ami se rendit compte qu'elle avait une drôle de voix mais il était pressé et ne put pas lui demander ce qui n'allait pas. Elle raccrocha, de plus en plus inquiète.

Pour passer le temps, elle fit le ménage de fond en comble.Cela la détendit quelque peu et pour se réconforter, elle tenta de penser à la soirée qui l'attendait. C'était sûr avec Mako, elle allait bien s'amuser et oublier pour un temps ses soucis avec son partenaire. Elle eut une pensée qui dessina un petit sourire malicieux sur son beau visage. Elle espérait que ça arriverait....

Toute à ses taches ménagères elle ne s’aperçut pas que le soleil finissait de se coucher. Rapidement, elle arrêta son ménage et alla se préparer pour sa soirée. Elle fila dans sa chambre où elle choisit sa tenue. Elle opta pour une robe noire à fines bretelles qui relevait sa taille fine, et qui laissait entrevoir un beau décolleté plongeant. La robe était prêt du corps et descendait jusqu'au dessus des genoux, fluide et légère relevant sa taille fine et ses jambes finement sculptées par la danse. Elle prit des chaussures à talons, mais pas aiguilles, elle ne savait pas marcher avec ! Contente de sa tenue, elle s'engouffra dans la salle de bain afin de prendre une bonne douche et de se préparer comme il se devait.

Sous la douche, elle n'entendit pas la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer. Ryo était enfin de retour.
En fait, il avait passé son temps avec ses indics après avoir dormi dans un hôtel miteux, ne voulant pas rentrer chez lui. Il avait une mine affreuse. Les yeux cernés, la barbe naissante, la bouche pâteuse et sentait l'alcool à plein nez. Il avait un regard las et , morne.

Il avait voulu en savoir plus sur ce Makoto et ce qu'il avait appris ne lui plaisait pas du tout...il aurait voulu que se soit un criminel et pouvoir ainsi lui arrachait Kaori en lui dévoilant la vérité...Mais non, ce mec était clean. Rien. Pas un seul petit truc louche. Ce qui l'énervait davantage, c'est qu'il n'avait pas pu savoir comment il avait rencontré Kaori. Il avait menacé ses indics mais il savait bien qu'ils n'auraient rien, il leur avait laissé si peu de temps ! Mais il voulait absolument dégager ce Makoto de malheur, loin d'eux, loin de sa Kaori. Il était fou de rage quand il repensait aux mots de sa partenaire quand elle était au téléphone avec lui...

Il ne se reconnaissait plus. Il fallait absolument qu'il lui dise ce qu'il avait sur le coeur. Mais il était aussi en colère après elle. Comment pouvait-elle aller voir un autre homme après ce qu'il lui avait dit ? Cela ne faisait qu'un mois ! Il lui fallait un peu de temps, juste un peu ! Et elle, elle se précipitait dans les bras d'un autre ! Il se sentait trahi ! Trahi parce qu'il l'aimait à en mourir et qu'il ne supportait pas cette image d'elle dans les bras d'un autre, l'entendre dire des mots qui ne lui était pas destiné ! Ça le rendait fou. Il ne savait plus quoi penser. C'était un cercle vicieux. Alors, il décida de ne rien faire pour le moment et de voir...ce soir elle avait rendez-vous avec lui, il la suivrait et il verrait...

Voyant son reflet dans le miroir du salon, il se dirigea vers la salle de bain pour se laver et se détendre un peu.
Il était tellement préoccupé par ses pensées, qu'il ne sentit, ni n'entendit sa partenaire qui était dans la salle de bain.

Au moment où il allait ouvrir la porte, celle-ci s'ouvrit en grand pour laisser apparaître une créature sublime. Ryo resta bouche bée, la contemplant émerveillé.

Kaori avait mis sa robe et s'était maquillée. Un maquillage simple mais qui ressortait toute sa féminité et sa beauté si subtile, une touche de rouge à lèvres nacré dans les tons marron pâle qui lui faisait une bouche pulpeuse, une touche de mascara noir et un peu de eye- liner marron, soulignant son regard noisette. Un soupçon de parfum, une paire de boucles d'oreilles et le tour était joué.

Kaori avait bien vu que Ryo la dévorait du regard, elle en fut plus que ravie, un petit sourire vint illuminer son visage mais elle se reprit. Il devait s'expliquer sur sa disparition de la journée !

« - Ryo ? Enfin tu es là ! Tu étais passé où ? Tu aurais pu me prévenir, me suis fait un sang d'encre, je te signale ! Dis-moi où tu étais ? Fit Kaori le ton passablement énervé au fur et à mesure qu'elle parlait.
-Ça te regarde ? Je crois pas ! Fous-moi la paix ! Et pousse-toi de l'entrée que je puisse prendre une douche ! » Répondit-il d'un ton glacial, le regard plus froid que jamais.
-Ryo ! fit-elle indignée, sentant la colère lui monter au nez. Tu me parles autrement ! Tu m'entends ? Et réponds-moi ! Où tu étais ? Tu as vu dans quel état tu es ? Qu'as tu donc fait ? Réponds-moi ou je ne te laisserai pas passer !
-Je n'ai rien à te dire ! Ni à me justifier ! On n’est pas mariés à ce que je sache ! Dit-il avant de la pousser et de refermer la porte en la claquant.

Kaori était restée planté devant la salle de bain, totalement perdue. C'était la première fois que Ryo lui parlait aussi froidement. Rien que d'y repenser, elle en eut des frissons. Malgré elle, les larmes lui vinrent aux yeux. Pourquoi était-il aussi odieux avec elle ? Elle sentit une larme couler, d'un geste rageur, elle l'essuya ! Ça n'allait pas se passer comme ça ! Ce soir, elle allait s'amuser et ce n'est pas cet idiot qui allait tout gâcher !

Elle s'enferma dans sa chambre et s'installa sur son lit. Il n'était que 19h30. Makoto allait avoir du retard. Tant pis elle partirait à l'heure comme prévu, et l'attendrait là-bas. Elle prit la photo de se frère à côté de son lit. Du bout du doigt, elle toucha le visage de son frère adoré.

« Aaah, frangin, pourquoi est-il si compliqué...? » murmura Kaori dont les larmes menaçaient de couler à nouveau.

Dans la salle de bain, Ryo s'était vite déshabillé avant de se mettre sous le jet d'eau chaude qui lui fit un bien fou. Il regrettait déjà ses paroles envers Kaori, mais il avait eu mal, si mal de la voir ainsi, maquillée, apprêtée pour quelqu’un qui n’était pas lui !

Doucement, il ferma les yeux, s’imprégnant de la subtile odeur que Kaori avait laissée dans la cabine. Le délicat visage de la jeune nettoyeuse s’imposa à son esprit torturé. Mon dieu ! Qu’elle était belle ! Et c'est justement ce fait qui lui avait fait mal, elle s'était faite magnifique pour sortir avec lui, voulant l'entendre lui dire qu'elle était belle, radieuse...et il n'était pas cet homme. Il ne le serait plus jamais... un goût amer lui emplit la bouche en réalisant qu’il venait sans aucun doute de la perdre définitivement. Il frappa d'un poing rageur le mur de la douche. Il se mit à saigner, mais il s'en fichait. La douleur physique n'était rien en comparaison de celle qu'il ressentait au coeur.

Mais ce soir, c'était décidé, il les suivrait. Il hésita à appeler Mick afin d’avoir un bon prétexte sous la main au cas où la jeune femme s’apercevrait de sa présence. Mais finalement il y renonça, il n'était pas d'humeur à entendre son ami dire des conneries, surtout quand il verrait Kaori...

Il arrêta le jet et s’empara d’une serviette de bain qu’il noua négligemment autour de ses hanches. Puis, rapidement il se rasa. Quand il sortit de la salle de bain, il entendit Kaori quitter l'appartement.

Ne voulant perdre sa trace, il courut à sa chambre et enfila en vitesse un tee shirt et un jean puis ses chaussures, prit sa veste, ses clés et son holster et sortit à son tour de l'appartement.